La culture souletine, c’est d’abord la langue. Avec 64 % de bascophones, la Soule est la province basque dans laquelle la langue d’origine est la plus parlée. Le dialecte souletin se caractérise par des nuances de vocabulaire extrêmement délicates, et surtout son fameux « ü » là où les autres provinces prononcent « ou » (« Egun on » (bonjour) s’entend ici « Egün Houn » et non « Egoun onn » comme dans le Labourd par exemple). La culture, c’est aussi l’immense respect porté à la maison, à l’etxe. Ici, l’homme appartient à la maison et non l’inverse. La maison Berterretche, en face de l’église, porte ce nom depuis au moins cinq siècles. Le chant est inscrit dans nos gènes. On chante pour rien, seul ou en groupe, parce qu’on est heureux, parce qu’on est malheureux, pour accueillir ou pour prendre congé.

Deux manifestations théâtrales populaires, vécues dans les villages avec une ferveur intense, rythment l’année : la pastorale et la mascarade. L’une et l’autre ont pour caractère commun d’être un théâtre complet, chanté et dansé, la pastorale dans le genre héroïque, la mascarade dans le burlesque et la satire, pendant le carnaval. Mais le chant, la danse ou la parole n’auront jamais autant de valeur pour vous que lorsque le hasard les mettra sur votre chemin. N’hésitez pas à vous avancer alors ; nous ne sommes pas jaloux de notre plaisir, nous n’aimons rien tant que de le partager

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